Que faire en Haute Savoie ?

Grand Bornand

Pour commencer, Le Grand-Bornand est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie. En région Auvergne-Rhône-Alpes, à plus de 900 mètres d’altitude. C’est aussi une station touristique d’été et hiver qui s’est développée autour d’un village ancien, un bourg typiquement savoyard aux belles maisons massées autour de la grenette (marché couvert) et son église. Aussi qualifiée de montagne à la fois aventurière pour son terrain sportif entre ciel et terre, épicurienne tant il y a de beaux produits à déguster, et bohème qui plait aux amateurs du chic arty.




Le village

Aussi, c’est un village à deux têtes. Le Grand Bornand est composé de deux bourgs :

  • Le Grand Bornand Village est le village savoyard de fond de vallée. Situé à 1 000 mètres d’altitude, où on y trouve le cœur commercial et résidentiel de la commune.
  • Le Chinaillon, à 1 300 mètres d’altitude. C’est le lieu de l’ancien village et accueille le départ des pistes de station de ski.

Apprécié pour son authenticité, il recense plus de 400 chalets centenaires qui étaient auparavant l’habitat typique des montagnards. Aujourd’hui, l’agriculture tient toujours une place importante avec des fermes qui produisent notamment le fromage local : le Reblochon. Deuxièmement, les autres spécialités de la région ne sont en pas en reste avec la tomme blanche, le persillé, le chevrotin pour les fromages et les diots, saucisses de porcs et jambons crus pour les charcuteries, mais aussi la croziflette et le bescoin.

D’autre part, les bornandins, très croyants, entretiennent leurs édifices religieux : l’Eglise Notre Dame de l’Assomption, édifice remarquable pour son clocher en bulbe surmonté d’un lanterneau, et les chapelles du Chinaillon, du Bouchet et du Nant-Robert.

Enfin, le marché est un incontournable pour les habitants et les touristes. Tous les mercredis matin, on y trouve produits locaux et traditionnels, livrés directement par les producteurs et agriculteurs de la région qui se font un plaisir de faire déguster leurs spécialités.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évènements et activités

La vie de la commune est rythmée par plusieurs évènements :

  • L’Art Vache, que nous avons parcouru, est à découvrir toute l’année dans toute la station et ses alentours. Depuis 2000, suite au succès de l’exposition 2 000 vaches pour l’An 2000. le Grand Bornand devient la capitale de la Vache. Il se dit d’ailleurs qu’il y a autant de vaches que d’habitants ! Aussi, des sculptures, des fresques, des photos disséminées ici et là, qui changent, apparaissent, disparaissent régulièrement en flânant dans les ruelles et le bourg. Une balade originale au cœur du village qui vous oblige à ouvrir l’œil. Une manière de rendre hommage à cette figure de l’économie locale largement mise à contribution dans le cadre de la production du reblochon fermier ;
  • Tous les étés, retrouvez le festival de spectacles « Au Bonheur des Mômes ». Surnommé l’Avignon des enfants et ouvert à l’international, ce rendez-vous majeur culturel met en avant cirque, arts de rue, marionnettes, théâtre, acrobaties, musique, contes, danse… plus de 400 représentations pleines d’audace et de folie durant une semaine. L’occasion pour les petits et grands enfants de faire les clowns avant la rentrée ;
  • L’évènement caritatif « Glisse en cœur » au mois de mars, évènement caritatif numéro 1 de la montagne française pour récolter des dons ;
  • De nombreux évènements sportifs à toutes les saisons en ski ou à vélo ;
  • En août, la fête de l’alpage, avec la transhumance et la fabrication de reblochons.




Les artisans

Expérience incontournable quand on visite le village, l’atelier-boutique de Didier Perrillat le bourrelier installé dans l’un des plus vieux chalets. Cet artisan, figure du Grand-Bornand, perpétue un savoir-faire ancestral avec le travail du cuir. Fils d’agriculteur, il est tombé amoureux à 14 ans de ce métier devenu rare, quand les bourreliers fabriquaient encore des harnachements pour les chevaux. Il propose et anime des ateliers d’initiation au travail du cuir et contribue par son art à la sauvegarde de ce vieux et noble métier. Impossible de repartir de là sans un ouvrage « Made in France ».

Toujours dans le domaine de l’ancestral et du local, et malheureusement méconnu, le bescoin, dérivé du mot « biscuit », est un petit pain brioché moelleux à l’anis et au safran dont raffolait les Princes de Savoie. Celui-ci est encore offert aux filleuls à l’occasion de la fête patronale bornandine le 15 août. Le bescoin est alors béni en l’église du Grand-Bornand avant d’être partagé et savouré entre tous sous la grenette. Deux artisans-boulangers, Bruno Bétemps et Philippe Vulliet, en assurent la production/vente dans leurs boutiques. Leur conseil de dégustation : savourer le bescoin en le tartinant simplement d’un peu de beurre et de miel ».

Reblochon Pochat & Fils

Revenons sur l’un des produits les plus connus de Savoie : le Reblochon. A l’occasion des 100 ans de Pochat & fils, une entreprise familiale, nous avons découvert ses secrets de fabrication.

Mais avant tout, un peu d’histoire : en 1919, Edouard Pochat décide de vendre sur les marchés les reblochons des fermes du massif des Aravis, ceux que les fermiers peinent à écouler. C’est avec cette activité d’affinage traditionnel et de vente de reblochons fermiers que commence l’aventure Pochat avec ses deux fils, Jacques et Paul. Aujourd’hui chez Pochat & fils, d’autres fromages emblématiques de Savoie et Haute-Savoie sont fabriqués et affinés : l’Emmental, l’Abondance, la Tomme et la Raclette, mais aussi le Beaufort AOP et le Beaufort AOP Chalet d’Alpage.

L’entreprise

L’entreprise tient à développer les fromages de Savoie AOP (Appellation d’Origine Protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée). Afin de pérenniser les filières à travers son savoir-faire. Aussi, ils s’appuient sur un partenariat avec les fermiers et producteurs de lait locaux. Tout ça dans le respect des traditions et par une collaboration étroite avec les syndicats de défense des fromages.

Concernant l’origine du mot Reblochon, il provient du terme « re-blocher » qui signifie « pincer le pis de la vache une deuxième fois ». En effet, au 18ème siècle, la quantité de lait produit était taxée aux paysans. Pour payer moins de taxe, ils effectuaient une première traite incomplète, puis une seconde après le passage du régisseur. Cette deuxième traite donnait un lait gras de très bonne qualité.

 

Le fromage

C’est un fromage de vache au lait cru et entier dont la pâte est pressée mais non cuite. Aussi, il faut préciser que le reblochon est protégée AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) depuis 1958 et AOP depuis 1996.

Notons que les 100 ans de tradition de la Maison Pochat était l’occasion de visiter leurs caves d’Annecy-le-Vieux et découvrir le processus de fabrication de ce fromage qui peut être fermier ou laitier.

Tout commence bien sûr par la traite des vaches qui a lieu deux fois par jour, de là débute la spécificité des deux familles de reblochon : le lait de chaque troupeau est transformé directement à la ferme pour la fabrication fermière, alors que pour la laitière, le lait est conservé à la ferme jusqu’au passage du camion de lait une fois par jour.

Moulage et pressage

 

 

 

 

 

 

 

La fabrication

Les fermes sélectionnées par Pochat & fils fabriquent leurs Reblochons AOP fermiers sur place, après chaque traite car le lait est transformé encore chaud. Toutes les étapes de fabrication se font à la main dans le respect du savoir-faire ancestral. Ils sont ensuite affinés par les maîtres affineurs dans les caves d’Annecy. On reconnait le Reblochon fermier à sa pastille de caséine verte. La caséine est une protéine de lait et est donc comestible.

La Reblochon laitier, ou fruitier, est fabriqué dans leur atelier d’Eteaux en Haute-Savoie et affiné au moins 18 jours. Ainsi, le lait récolté est réchauffé avant d’être transformé en fromage sur lequel sera apposé une pastille de caséine rouge.

Aussi, les autres étapes de fabrication restent communes aux deux types. Le lait coagule sous l’action de la présure pour former un caillé ; le caillé est découpé en petits grains ; les grains de caillé sont versés dans les moules et pressés avec un poids pour l’égoutter. Notons que c’est à cette étape que la pastille de caséine est posée. Puis vient l’étape du salage, en saumure ou à sec. D’autre part, avant de retourner sur les planches pour finir d’égoutter et passer à l’affinage de minimum 15 jours en cave.

Vous vous êtes sûrement déjà demandé à quoi pouvait servir la fine plaque ? Celle que l’on trouve quand on déballe un Reblochon ? Il s’agit d’épicéa qui permet de réguler l’humidité et de poursuivre l’affinage.

Découvrez d’autres articles voyages par ici

Suivez moi sur InstagramTwitterFacebook ou encore Pinterest.